Madame la ministre de l'intérieur, je souhaite revenir sur les groupes d'intervention régionaux, qui sont des unités opérationnelles regroupant la police, la gendarmerie, les services fiscaux, les douanes ou encore l'inspection du travail, pour agir de concert et plus efficacement contre la délinquance, en particulier contre les trafics organisés et les réseaux criminels.
Depuis leur création par Nicolas Sarkozy, le 22 mai 2002, ils ont traité 3 440 affaires ; 75 millions d'euros en numéraire ou en biens, tant mobiliers qu'immobiliers, ont été saisis par les trente GIR, ainsi que 1 620 véhicules, 2 143 armes, 7,2 tonnes de résine de cannabis, 162 kilos d'héroïne, 154 kilos de cocaïne et 117 000 comprimés d'ecstasy.
Il y a quelques mois, vous avez annoncé que les GIR allaient recentrer leur action sur la lutte contre le trafic de drogue, donc contre l'économie souterraine des quartiers, et que deux GIR supplémentaires seraient créés en Guadeloupe et en Martinique.
Il est manifeste que les trafics de stupéfiants sont liés à de très nombreuses infractions. Il est donc essentiel que ces unités pluridisciplinaires aient pour objectif principal la lutte contre ces trafics qui génèrent tellement de délinquance.
Pouvez-vous, madame la ministre, nous préciser quels sont les moyens mis en oeuvre à cette fin et quels sont les premiers résultats de ce recentrage ?