Madame la ministre de l'intérieur, en 2002, lors de la discussion de la LOPSI, les députés socialistes avaient voté l'article 2 qui prévoyait des créations de postes dans les forces de police. C'est précisément sur ces créations de postes que porte ma question.
Combien y a-t-il de policiers en France ? À cette question, aucun des rapports que publie l'Assemblée ne répond par les mêmes chiffres. Selon M. Diefenbacher, l'année dernière, il y en avait 147 982 ; un autre rapport, de M. Geoffroy, en dénombre 148 563, ce qui représente un écart non négligeable. En 2009, il y a aussi des différences : les policiers seraient 146 180 pour M. Geoffroy, et 145 620 selon ce qu'a indiqué votre directeur général de la police nationale, le 6 janvier, lors d'une réunion au ministère de l'intérieur avec les organisations syndicales. Nous sommes en période de contrôle, d'où mes questions précises.
S'il n'y a pas de désaccord sur le fait qu'il y aura probablement moins de fonctionnaires de police l'année prochaine, notamment moins de personnels intégrés au corps d'encadrement et d'application, c'est-à-dire opérationnels sur la voie publique, là encore, je n'arrive pas à comprendre combien vont disparaître. Selon le rapport du Sénat, il y en aura 1 446 de moins ; selon celui de M. Diefenbacher, 1 432 et selon le directeur général, 880 seulement.
En résumé, combien exactement y a-t-il de fonctionnaires de police en France et combien relèvent du corps d'encadrement et d'application ? Confirmez-vous que 1 520 gardiens de la paix de moins sortiront des écoles cette année, alors qu'il y en avait eu 4 221 l'année dernière ?