Je vis ces évolutions au jour le jour, constatant des faits sur lesquels, malheureusement, la police ne peut intervenir, de plus en plus, qu'en police secours, en police de constatation, et de moins en moins en police de prévention, par sa présence, et notamment par sa présence de proximité.
Et si je ne devais dire qu'une seule chose pour terminer, durant la minute qui m'est impartie, c'est que je souffre de voir, dans un département que je connais bien, la façon dont on fait travailler les policiers. En raison des manques d'effectifs, et de la dureté à laquelle ils sont confrontés, ils ne peuvent pas mener un travail sur la durée. Contre le trafic de drogue, ils sont dans l'impossibilité de mener un travail régulier, qui permette le véritable démantèlement : ils sont obligés de faire des « coups » quand ils ont des effectifs qui viennent en renfort, et de voir le trafic reprendre par la suite.
Je vous demande donc de prendre la mesure, dans ces endroits où cela va encore très mal, malgré ce que vous pensez, des besoins qui sont ceux des policiers et de la population.