L'échec, c'est celui de la politique que vous avez menée ! Quant à nous, vous ne pouvez pas nous en accuser : les statistiques, fondées sur les mêmes critères d'une époque à l'autre, sont celles que j'ai rappelées. Elles témoignent que nous avons ramené la délinquance à son niveau d'avant 1997.
Certes, au sein de cette diminution globale, on constate une augmentation des violences contre les personnes, en particulier dans la sphère intrafamiliale. C'est pourquoi j'ai demandé qu'une étude soit menée pour identifier les causes de cette délinquance et les solutions à adopter.
S'agissant de la police de quartier, madame Batho, j'espère que vous voterez les textes que je vous présenterai : en effet, les unités territoriales de quartier, loin d'une police de proximité qui ferait tout et n'importe quoi, sont composées de policiers qui font leur métier de policier et donnent de bons résultats. Cette réussite, entamée l'an dernier, sera poursuivie, et a d'ailleurs incité le Président de la République à accélérer la mise en place des unités territoriales de quartier que j'ai créées, et des compagnies de sécurisation que j'ai également créées – car ce n'est pas à vous que nous les devons.
Il est vrai qu'il nous faut mener une action globale à l'intention des jeunes : la police doit jouer son rôle, mais les mairies, l'éducation nationale, la justice ou encore les associations – notamment celles qui s'occupent de réinsertion – doivent jouer le leur. Nous devons utiliser les compétences réelles des uns et des autres, et ne pas demander aux policiers de jouer le rôle d'associations, d'animateurs ou de maires. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.)