Si l'ETA constitue une menace mortelle en Espagne, certains dirigeants de cette organisation terroriste se trouvent aussi sur le territoire français. Depuis le mois de novembre dernier, nous avons d'abord arrêté le chef militaire de l'ETA, connu sous le surnom de « Txeroki » puis, trois semaines plus tard, son successeur présumé, le dénommé « Gurbitz » et enfin, le 22 avril dernier, un autre responsable de cet appareil militaire.
Dans le même temps, nous avons procédé à de nombreuses arrestations pour des délits – des vols de véhicules, notamment – commis sur notre territoire, et avons interpellé des personnes armées, qui n'ont d'ailleurs pas nié appartenir à l'ETA. Aujourd'hui, 162 individus, dont 151 Espagnols, sont incarcérés en France pour des faits liés à ce terrorisme.
Il va de soi que ces très bons résultats sont dus non seulement à la détermination dont nous faisons preuve depuis de nombreuses années, mais aussi au renforcement de la coopération policière. Ainsi, en janvier 2008, j'ai créé avec mon homologue, M. Rubalcaba, une unité permanente de renseignement qui permet de suivre un certain nombre de personnes sur le territoire national. De même, lors du récent déplacement du Président de la République, nous avons davantage renforcé notre coopération en décidant une coordination régulière, au plus haut niveau, entre nos organisations de renseignement. C'est ainsi que nous parviendrons à mettre fin à des violences qui, souvent, menacent la vie des personnes.