Les chiffres sont têtus, madame la ministre. Je me fais l'écho de la population que je représente et ne suis pas là pour polémiquer : je m'appuie sur des faits réels advenus dans ma commune et douloureusement ressentis par ses habitants. Vous parlez d'unités territoriales de quartier ; il n'y en a pas dans ma commune. Entre 1997 et 2002, les taux de délinquance n'atteignaient pas le niveau qu'ils atteignent aujourd'hui.
Quant aux moyens de vidéo-protection, j'en ai installé mais ils sont inexploitables. J'ai réuni un CLSPD, un conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance, et des commissions locales de sécurité avec l'ensemble des partenaires sociaux, qui se réunissent régulièrement. J'ai également embauché des médiateurs sociaux et des policiers municipaux ; mais en matière de sécurité, le maître d'oeuvre doit rester l'État.