J'aime les chiffres, madame la députée, surtout lorsqu'ils reposent sur des indicateurs constants. Ceux-ci nous montrent qu'en sept ans, la délinquance générale a diminué de 13,5 % et celle de proximité de 34 %, ce qui représente 788 800 faits enregistrés en moins. J'observe d'ailleurs que le nombre de faits enregistrés en 2008 est le plus bas depuis 1997.
Si vous voulez parler d'échec, madame Darciaux, laissez-moi citer les chiffres de la période de 1997 à 2002 : sur la base des mêmes indicateurs, la délinquance générale avait augmenté de 17,7 %, la délinquance de proximité de 10 % et les violences aux personnes de 55,6 % ! (« Eh oui ! » sur plusieurs bancs du groupe UMP. – Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)
Je comprends, madame la députée-maire, que vous soyez touchée par ce qui vous est arrivé, et je ne prétends pas que tout est réglé. Mais le taux d'élucidation a atteint, pour l'ensemble de la France, 38,6 %, contre 25 % en 2002. Bien sûr, il reste des choses à faire : je ne dirai jamais le contraire. La délinquance, d'ailleurs, diminue lorsque chacun oeuvre en ce sens : ainsi, dans les villes ayant installé la vidéo-protection, la délinquance a baissé de 40 %. Certaines actions menées par les unités territoriales de quartier, que j'ai créées l'an dernier, permettent elles aussi de faire diminuer sensiblement la délinquance. Ces mesures vont d'ailleurs être généralisées à d'autres communes. Mais, je le répète, la baisse de la délinquance est le fruit d'une action commune ; ce n'est pas en attaquant la police et le ministère de l'intérieur que vous obtiendrez des résultats. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)