Cette période de crise attise les attentes de nos concitoyens à l'égard du Gouvernement, de la majorité et de toute la classe politique. Ils demandent des solutions concrètes, à la hauteur des difficultés qu'ils subissent au quotidien, et non de vaines agitations politiciennes. Or le texte du groupe socialiste est tout sauf un ensemble de propositions qui pourrait, avec pragmatisme, contribuer à atténuer les effets de la crise sur l'emploi.
Sur le fond, mesdames et messieurs du groupe socialiste, votre proposition de loi s'appuie sur une logique que vous défendez depuis l'arrivée de la crise, celle d'une relance par la consommation, financée exclusivement par l'endettement du pays.
Nous pensons, au Nouveau Centre, que cette volonté traduit une vision économique à courte vue, pour ne pas dire irresponsable.
Depuis le début de la législature, nous n'avons cessé de nous battre pour que le principe de responsabilité budgétaire préside à l'ensemble de nos actions, y compris en période de crise. Nous l'avons même fait inscrire dans le marbre constitutionnel lors de la révision de juillet dernier.
Les dettes que nous contractons aujourd'hui par l'emprunt devront être payées un jour. C'est la raison pour laquelle, si dettes il doit y avoir, elles doivent financer non pas des dépenses courantes, mais des investissements utiles à notre pays, permettant de soutenir nos entreprises et de maintenir l'emploi.