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Intervention de Jean Mallot

Réunion du 5 mai 2009 à 15h00
Questions au gouvernement — Heures supplémentaires et politique salariale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Mallot :

Monsieur le Premier ministre, selon l'INSEE, la part des dividendes dans la valeur ajoutée des entreprises a plus que doublé en quinze ans.

Nous savons que l'écart croissant entre la rémunération du travail et celle du capital constitue la cause principale de la situation de crise économique gravissime que nous connaissons et dont les conséquences sociales sont considérables.

Le chômage vient, en effet, d'augmenter de 22 % en un an. La détresse et le mécontentement populaire s'amplifient. Ils sont justifiés.

Vendredi dernier, la mobilisation a été très importante, considérable. Il y a eu quatre fois plus de participants que d'habitude dans les défilés unitaires organisés à l'occasion de la fête du 1er mai. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC et sur quelques bancs du groupe GDR.)

Face à cela, au niveau européen, le PPE, c'est-à-dire vos amis de droite, monsieur le Premier ministre, ne trouvent rien d'autre à proposer que toujours plus de flexibilité sur le marché du travail, en généralisant le CDD, y compris sans motif.

Votre réponse à vous, c'est le travail du dimanche ! (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)

Pour notre part, nous avons présenté et discuté, jeudi dernier, dans notre hémicycle, une proposition de loi pour l'augmentation des salaires, donc pour le pouvoir d'achat, sans lequel tout plan de relance serait vain.

Nous voulons en particulier que, lorsqu'une entreprise est passible d'une exonération de cotisations sociales notamment sur les bas salaires, elle ne puisse en bénéficier qu'à condition d'avoir conclu, et pas seulement négocié, un accord collectif sur les salaires.

Les allégements de cotisations sont importants – plus de 25 milliards d'euros.

D'ailleurs, le candidat Sarkozy, en octobre 2006, s'était engagé à ce que ces exonérations soient « conditionnées dorénavant à la hausse du salaire ». Alors, monsieur le Premier ministre, en ce deuxième anniversaire de l'arrivée de votre patron à l'Élysée, allez-vous donner instruction à votre majorité de voter notre proposition de loi ? (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

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