…tort de considérer la stagnation du pouvoir d'achat comme une fatalité, tort de ne pas croire que les Français veulent rendre à la France sa compétitivité ? Vous ne croyez pas en l'avenir de notre pays, et cela me désole.
Selon vous, Mme Lagarde représenterait une politique de relance, et moi un tour de vis. N'étant pas très bricoleur, je ne sais pas ce que représente un tour de vis, mais je sais ce qu'est la maîtrise de la dépense publique : celle que nous initions aujourd'hui n'a jamais été entreprise. Les dépenses publiques n'ont jamais été autant évaluées, auditées, sélectionnées. La révision générale des politiques publiques, Gilles Carrez l'a très bien démontré, va nous y conduire, et nous l'anticipons dans ce projet de budget, monsieur Brard, avec la politique du « zéro volume », c'est-à-dire un budget stable compte tenu de l'inflation. En dehors des pensions, des charges de l'intérêt de la dette et des dépenses sociales, les dépenses de l'État seront maintenues en euros courants. C'est un effort tout à fait inusité.