Et sans doute, dans quelques mois, le coup de bambou fiscal !
Toutes les études d'opinion montrent d'ailleurs – et comme le Président de la République en est très friand, cela n'a pu lui échapper – que les Français n'ont jamais été aussi inquiets et préoccupés par la question du pouvoir d'achat qu'aujourd'hui.
Alors que nous attendons toujours votre fameux choc de croissance – qui devait succéder au choc de confiance –, les experts tablent sur une croissance inférieure à 2 % – 1,8 ou 1,9 % –, alors qu'en bon disciple de la méthode Coué, vous continuez à essayer de nous faire croire que l'on pourrait se situer entre 2 et 2,5 % en 2008. Lorsque l'on sait ce que peuvent représenter ces quelques dixièmes de différence, on peut en effet s'inquiéter.
Vous me pardonnerez de vous rappeler certaines réalités, mais celles-ci nous rattrapent tous, vous comme nous même si c'est à vous, madame la ministre, d'y faire face dans les responsabilités que vous occupez. S'agissant de mesures d'austérité ou de rigueur – on ne sait quel mot employer – à venir, vous avez évoqué un plan de rigueur. Vous commencez donc à lever le voile, comme en témoignent les tours de vis, chers à M. Woerth, dans l'éducation nationale, pour ne prendre qu'un exemple dans la continuité, hélas, de ces cinq dernières années : alors que, si l'on en croit certains comparatifs, les performances françaises ne sont pas forcément les meilleures en Europe ou dans le monde, ce sont encore 11 200 postes d'enseignant qui vont être supprimés.