Vous n'êtes tout simplement pas crédibles dans cette tâche. Si encore vous aviez creusé le déficit après avoir engagé – rêvons un peu – un plan d'investissements massifs dans les transports, le logement, la politique de la ville, l'université, bref, partout où existent des besoins d'équipement, si vous aviez décidé d'augmenter les dépenses de solidarité, on pourrait discuter des moyens de financer une telle politique ! Dans la mesure où elle préparerait l'avenir, une certaine augmentation temporaire du déficit serait tout à fait justifiée. On pourrait la tolérer et même en attendre une hausse des recettes futures, grâce au développement d'activités induites. Mais vous empruntez pour financer des cadeaux fiscaux : vous augmentez la charge de la dette – 42,4 milliards d'euros par an – pour financer des baisses de recettes qui vont aller s'aggravant, année après année ! C'est mécanique. Cela s'apparente à de la cavalerie financière, je ne vois pas d'autres mot pour le qualifier votre attitude !
Vous le savez comme moi, cette politique n'est pas tenable dans la durée. En fait, en cette fin d'année 2007, avec ce projet de budget pour 2008, vous semblez quasiment paralysés, comme tétanisés par votre persévérance dans l'erreur économique et budgétaire.