Mesdames et messieurs les députés, pour que la France avance plus sûrement sur le chemin du redressement financier, il faut qu'elle se fonde sur des bases plus équilibrées et plus efficaces.
Plus équilibrées, avec des recettes plus dynamiques d'un côté – grâce à plus de travail et de croissance – et des dépenses moins lourdes de l'autre – grâce à une maîtrise renforcée de nos finances publiques.
Plus efficaces aussi, grâce aux réformes de fond que nous lançons pour muscler l'économie, moderniser l'État et libérer les énergies.
C'est tout le sens de ce projet de loi de finances pour 2008, qui se veut, à la fois, ambitieux et équilibré dans ses objectifs, volontariste et cohérent dans ses choix, rigoureux et efficace dans sa démarche.
Oui, nous faisons résolument le choix de l'avenir en pariant sur la croissance. C'est un pari audacieux, mais calculé, car nous mettons tous les atouts de notre côté. C'est aussi un pari maîtrisé car nous disposons, avec les réformes que nous engageons, de toutes les cartes nécessaires au redressement durable des comptes publics.
Investir dans la croissance et dans l'avenir sans compromettre la baisse des déficits publics : tout l'enjeu de ce budget est de se tenir sur cette ligne de crête en évitant le double écueil de la maîtrise comptable et du « toujours plus » de dépenses.
C'est en avançant sur cette ligne de crête ambitieuse que nous quitterons définitivement les plaines maussades de la croissance molle et que nous échapperons aux abîmes des déficits continuels.