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Intervention de Éric Woerth

Réunion du 16 octobre 2007 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2008

Éric Woerth, ministre du budget, des comptes publics et de la fonction publique :

La réponse, monsieur Brard, figure dans le budget.

Cette maîtrise renforcée s'inscrira dans la durée. Notre objectif est de diviser par deux le rythme de croissance de la dépense publique – celle de l'État, de la sécurité sociale et des collectivités locales – pendant les cinq prochaines années. Nous ramènerons la progression de l'augmentation de la dépense publique à un peu plus de 1 % en volume, alors qu'elle était supérieure à 2 % par an ces dix dernières années. Diminuer par deux le rythme d'évolution des dépenses publiques, c'est la clef du retour à l'équilibre, en dehors de la croissance, en 2012.

Cette stabilisation n'est pas une petite affaire. Cela ne s'obtient pas facilement. Elle est d'autant plus exigeante qu'elle s'inscrit dans un contexte complexe, puisque l'on assiste, d'une part, à une hausse des taux d'intérêt, qui renchérit de 1,6 milliard la charge de la dette en 2008 par rapport à 2007, et, d'autre part, à l'accélération des départs en retraite des fonctionnaires, qui augmente en 2008 les versements consacrés aux pensions de 2 milliards d'euros par rapport à 2007.

Cette stabilisation est d'autant plus importante, enfin, qu'elle s'accompagne d'un effort accru de sincérité et de clarté budgétaires.

Les dispositifs gérés par les organismes sociaux mais financés par l'État – je pense à un certain nombre de minima sociaux ou encore aux aides au logement – étaient, jusqu'à maintenant, régulièrement sous-estimés dans leur montant en loi de finances initiale.

Dans le PLF 2008, nous remettons à niveau la budgétisation de ces dispositifs, en leur affectant 1,2 milliard supplémentaire. Le budget de l'aide médicale d'État, par exemple, inscrit en loi de finances initiale passe ainsi de 233 à 413 millions d'euros.

La progression de ces trois postes – charges d'intérêt de la dette, pensions, rééquilibrage des dispositifs sociaux – saturent presque à eux seuls la marge de progression de 5,5 milliards autorisée par le zéro volume, c'est-à-dire par la prise en compte de l'inflation pour les dépenses.

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