Pour ma part, je n'ai pas peur de la transparence.
Dans le comité de pilotage mis en place pour les prix et les marges, le prix du porc a été le premier sujet à faire l'objet de la mise au point d'indicateurs. J'informe Mme Robin-Rodrigo que le deuxième sujet qui sera étudié, dans le cadre de l'observatoire des prix et des marges, est celui du prix du lait UHT.
C'est à partir de cette transparence, quand on saura comment se forment les prix, depuis celui, très modeste, payé au producteur, jusqu'à celui payé par le consommateur, que l'on pourra réduire, voire réprimer s'ils sont anormaux, certains comportements commerciaux, et avoir des bases de discussion plus équilibrées avec la grande distribution.
En ce qui concerne le prix du lait, nous avons préservé l'efficacité des mécanismes d'intervention, qui jouent en ce moment sur les restitutions et les stockages. J'ai obtenu deux rendez-vous de pilotage de la production laitière, en 2010 et 2012, à l'occasion desquels toutes les questions pourront être posées, y compris celle du maintien de la décision de supprimer les quotas laitiers.
Par ailleurs, nous avons pris, dans le cadre du bilan de santé, un certain nombre d'orientations qui intéressent directement le soutien aux producteurs laitiers, et que j'ai citées à plusieurs reprises.
Voilà pourquoi j'ai annoncé hier que nous avons décidé de geler le relèvement de 1 % des quotas pour ne pas ajouter à une production déjà trop abondante.
Enfin, dans la négociation entre industriels et producteurs, j'ai pris l'initiative, par voie d'amendement, de reconstruire le système d'encadrement de la négociation commerciale qui avait été supprimé, voire détricoté. Nous avons maintenant, grâce à vous, reconstruit l'encadrement législatif de cette négociation entre producteurs et transformateurs ou industriels. C'est dans ce cadre qu'il faut tenter d'obtenir la rémunération le plus équitable du travail des producteurs laitiers.