Thierry Benoit a élargi le sujet comme je m'étais efforcé de le faire. Je pense en effet que notre responsabilité est de regarder également le contexte mondial, celui du commerce, celui de la sécurité alimentaire, dans lequel nous nous situons. Nous ne pouvons pas, en tant que grand continent producteur, être indifférent à ce qui se passe dans le reste du monde. J'ai en mémoire un reportage de la télévision qui avait été tourné à Port-au-Prince, à Haïti, au moment des émeutes de la faim, et qui montrait des femmes fabriquant des galettes de boue avec un peu d'huile et de sel pour les donner à leurs enfants. Comment peut-on accepter cela ? Je suis allé à Haïti lancer un programme de productions agricoles auprès de 250 jeunes qui vont être soutenus par la France.