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Intervention de Jean Grellier

Réunion du 26 mars 2009 à 15h00
Bilan de santé de la politique agricole commune — Questions

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Grellier :

Monsieur le ministre, la situation de la filière laitière, tant dans sa partie production que dans sa partie transformation, est aujourd'hui très préoccupante. Les effets négatifs constatés sur les marchés mondiaux, mais surtout l'abandon par la Commission européenne des politiques de régulation sont en train de déstabiliser complètement cette filière laitière.

Tant pour la production, grâce aux quotas, que pour les marchés des produits laitiers, cette régulation avait pourtant largement prouvé son efficacité. Elle avait préservé les producteurs d'aléas néfastes trop souvent constatés sur d'autres productions agricoles.

L'abandon programmé des quotas laitiers à l'horizon 2015 risque de porter un coup fatal à l'organisation actuelle de cette production, avec des conséquences négatives sur l'installation des jeunes et sur l'aménagement du territoire, qui toucheront non seulement les productions mais aussi les unités de transformation.

Monsieur le ministre, comment la France compte-t-elle faire entendre sa voix pour protéger sa filière laitière et l'engager ainsi dans des perspectives positives pour son avenir ? Le risque est grand, en effet, que le marché, s'il n'est pas régulé, impose ses aléas et déstabilise l'ensemble de la filière, en particulier les producteurs.

Il ne faudrait pas accélérer les tendances actuelles au regroupement, car elles font naître de véritables « usines à lait ». Cela a des conséquences en termes d'aménagement équilibré du territoire et produit des effets néfastes, cachés sous le vocable de « compétitivité », en termes de développement durable.

Au moment où la Fédération nationale des CIVAM publie une étude prouvant l'intérêt économique, ainsi que social et environnemental, des systèmes de production laitiers autonomes et économes, il est encore temps de faire des choix porteurs d'avenir pour les producteurs afin de les engager dans des systèmes de productions qui s'inscrivent dans la modernité, en facilitant l'installation des jeunes ainsi qu'une adaptation des structures de transformation qui doivent anticiper la notion de qualité qu'exigent de plus en plus les consommateurs.

Monsieur le ministre, de quelle manière pouvez-vous intégrer ces différentes notions qui s'inscrivent par ailleurs dans une politique de développement durable et dans le Grenelle de l'Environnement ?

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