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Intervention de Michel Barnier

Réunion du 26 mars 2009 à 15h00
Bilan de santé de la politique agricole commune — Débat d'initiative parlementaire

Michel Barnier, ministre de l'agriculture et de la pêche :

Les Assises de l'agriculture ont permis de tenir un très grand nombre de débats, département par département : j'ai écouté très attentivement ce qui s'y est dit sur les évolutions souhaitables de la PAC.

Cette adaptation sert également une vision de l'agriculture : depuis deux ans, j'ai voulu travailler à faire de l'agriculture française une agriculture de production économiquement performante et écologiquement responsable.

À long terme, il s'agit de produire plus pour répondre aux besoins d'une planète qui comptera 9 milliards d'habitants : les experts agricoles nous disent qu'il faudra doubler la production agricole à des fins alimentaires. Il faudra aussi, bien sûr, produire mieux, pour répondre aux exigences d'une planète dont les ressources naturelles et la biodiversité s'appauvrissent, car elles ne se renouvellent pas assez vite.

Pour répondre à cette double urgence, nous avons voulu construire une agriculture durable. Je vous ai transmis un document annoncé par le Président de la République lui-même dans le Maine-et-Loire, intitulé Objectif Terres 2020. J'y ai rassemblé tous les engagements que nous avons pris lors du Grenelle de l'environnement, et qui participent à la construction de ce nouveau modèle agricole français.

Le rythme de ce plan n'est pas celui, conventionnel, des échéances ministérielles ou électorales. L'honneur d'un ministre est aussi d'inscrire son action dans la durée, de ne pas faire de coups, encore moins de l'esbroufe.

Je ne prétends pas brusquer l'histoire : le temps est nécessaire aux évolutions humaines et sociales. L'intérêt des agricultrices et des agriculteurs, comme des entreprises agro-alimentaires, est d'inscrire leur action dans le grand défi du développement durable.

C'est dans ce contexte que j'ai annoncé, au nom du Gouvernement, les décisions du bilan de santé de la PAC, sur lesquelles je voudrais rapidement revenir.

Il s'agit de réorienter des aides pour environ 1,4 milliard d'euros, soit 18 % de ce que reçoit la ferme France au titre des aides européennes directes. Personne ne peut être surpris de ces décisions, qui traduisent fidèlement les annonces faites par le Président de la République à Rennes, au salon d'élevage Space, au mois de septembre 2007 ; j'en ai aussi à plusieurs reprises annoncé la teneur devant votre commission – je parle ici sous le contrôle de M. le président Ollier.

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