Comment justifier cette annulation dans un tel contexte ? Surtout comment prétendre après cela qu'on veut améliorer le pouvoir d'achat des ménages ? Et pourquoi ne pas élargir les critères d'attribution de l'aide au logement ?
Faut-il également rappeler que le logement est le premier poste budgétaire des familles, devant l'alimentation et au détriment de l'éducation, de la culture, de la santé et des loisirs ? Les aides à la personne jouent un rôle social essentiel puisqu'elles permettent de solvabiliser les locataires et donc de prévenir les exclusions.
Du reste, les impayés sont de plus en plus fréquents et la progression des expulsions, estimée à 22 % ces cinq années, a connu une brusque accélération dans les semaines qui ont précédé la trêve hivernale. Mais cela ne va pas assez vite pour le Président de la République, qui souhaite que toutes les décisions d'expulsion soient rapidement exécutées ! « L'État, a-t-il affirmé dans son discours de Vandoeuvre-lès-Nancy, ne doit pas être défaillant.»