Je profite de la discussion sur l'article pour interpeller de nouveau le ministre sur un sujet dont nous avons débattu au cours des derniers mois, et qui croise les préoccupations exprimées à l'instant à propos des restrictions prévues pour les pensions de réversion : le drame des maladies du travail, comme celles liées à la silicose et à l'amiante. Dans certains bassins d'emploi, des salariés, victimes d'empoisonnement, disparaissent très jeunes – à quarante ou quarante-cinq ans – et leurs veuves, compte tenu de leur situation très particulière, ont beaucoup de difficultés à retrouver un emploi. Ajoutez qu'elles ont des enfants encore jeunes à charge : vous concevez l'extrême difficulté, pour elles, de les élever.
Pas plus que les orateurs précédents, je ne crois que nous parviendrons à infléchir la politique très dure que vous proposez. Toutefois, pour ces salariés et leurs veuves – si toutefois le sujet vous intéresse assez pour que vous daigniez m'écouter, comme M. Karoutchi vous écoute lui-même en ce moment –, j'espère que vous pourrez engager une réflexion.