En proposant une revalorisation de la pension de réversion, l'article paraît ouvrir des perspectives intéressantes pour une partie malheureusement non négligeable de la population. Mais lorsque l'on en examine les détails, on s'aperçoit que ladite revalorisation est assortie de restrictions telles qu'elles durciront les conditions d'attribution de la pension de réversion.
Il nous semble important d'insister sur les conditions d'âge : non content de fixer à soixante-cinq ans l'âge minimal pour bénéficier de la majoration – pour autant que la pension soit inférieure à 800 euros –, vous voulez porter l'âge limite pour bénéficier d'une pension de réversion à cinquante-cinq ans, contre cinquante et un ans aujourd'hui. Nous souhaitons donc le maintien des dispositions existantes.
Même si nous n'avons pas déposé d'amendements spécifiques sur cette question, la situation des jeunes veuves – puisque ce sont surtout les femmes qui sont concernées –, qui ne travaillent pas, ou travaillent à temps partiel parce qu'elles ont des enfants à élever, est souvent préoccupante : il nous paraît donc nécessaire que votre ministère réfléchisse à des dispositions en leur faveur, notamment pour accompagner la scolarité de leurs enfants. Ces personnes, majoritairement des jeunes femmes – même si les hommes sont parfois concernés aussi – ont souvent des enfants à charge et, lorsque leurs emplois sont précaires, elles vivent des situations particulièrement difficiles.