L'exposé des motifs de l'article 52 commence bien : « Conformément à l'engagement du Président de la République, le présent article a pour objet de porter les pensions de réversion servies aux veuves et aux veufs disposant de faibles pensions de retraite à 60 % de la retraite du conjoint décédé », au lieu de 54 %.
Puis on s'aperçoit que le Gouvernement reprend d'une main ce qu'il a failli donner de l'autre : à la restriction sur l'âge – les bénéficiaires doivent avoir plus de soixante-cinq ans – s'ajoute celle sur les droits propres et dérivés, qui doivent être inférieurs à 800 euros. Et ce n'est pas tout : pour bénéficier d'une pension de réversion, il faudra désormais avoir plus de cinquante-cinq ans, contre cinquante et un an aujourd'hui, alors même que l'on parlait de supprimer toute condition d'âge d'ici à 2011.
Après avoir fait miroiter une avancée – ce que nous appelons, nous, une réforme –, on nous présente en définitive une réforme à la Balladur ou à la Bertrand, c'est-à-dire une régression.
Voilà pourquoi nous sommes opposés au système proposé.