D'ordinaire, quand nous faisons un rappel au règlement, nous citons un article de l'actuel règlement. Tout le monde a bien compris que l'intervention de M. Copé n'avait rien à voir avec un rappel au règlement, mais elle était fort intéressante. Sachons ne pas donner dans le formalisme, comme cela arrive parfois ici.
Cela étant, j'ai vu, comme chacun d'entre vous, ces échanges par voie de communiqués de presse entre le président du principal groupe de la majorité, M. Copé, et le président du principal groupe de l'opposition, M. Ayrault. Même en laissant de côté l'expression de « paix des braves », qui renvoie à certains moments de notre histoire, la volonté de rapprochement des points de vue était évidente.
Le groupe GDR est un groupe d'opposition, qui participe, avec d'autres, au pluralisme dans cet hémicycle. Il est composé d'élus communistes, de Verts, d'élus du Parti de gauche et d'élus républicains, et il a, tout autant que chacun d'entre vous, quel que soit le banc où il siège, le droit et le devoir de s'exprimer sur les sujets qui intéressent l'ensemble de nos concitoyens.
Je ne voudrais pas que ces échanges se transforment en numéros de duettistes aboutissant à un compromis qui, même s'il constituait une avancée, ignorerait les préoccupations défendues par nous-mêmes ou par le groupe du Nouveau Centre. Il faut rappeler que dans cet hémicycle, tout le monde a intérêt à écouter l'autre.
J'aimerais, monsieur Copé, qu'à l'occasion d'un prochain rappel au règlement, vous puissiez revenir sur le refus que la majorité a opposé tout à l'heure à l'idée de donner à tous les groupes parlementaires un minimum de moyens. Nous avions proposé de mettre à la disposition de chaque groupe huit collaborateurs, soit un par commission. Cette proposition a été rejetée, et Mme Lebranchu a fort justement rappelé quels avaient été les débats sur ce qui avait été obtenu, et qui n'avait strictement rien à voir avec ce que nous proposions.
Le Nouveau Centre a posé la question de la représentation d'un groupe minoritaire bien qu'appartenant à la majorité présidentielle.
Je souhaite que d'autres questions soient abordées, par exemple celle de la reconnaissance, pour tous les groupes, du droit de voir un de ses membres présider une commission permanente, ce qui a été refusé tout à l'heure.
Tout cela serait bien utile pour aller vers cette « paix des braves » que vous semblez avoir en partie accepté, monsieur Copé, mais seulement en partie.