Je veux répondre au rapporteur.
Tout d'abord, celui-ci conteste les propos que nous avons tenus. Or, fort heureusement, chaque député est encore en droit d'exprimer une interprétation personnelle.
Ensuite, il nous accuse d'obstruction. Nous sommes là au coeur de nos débats. En effet, ainsi que nous l'avons déjà expliqué, la Constitution de la Ve République ne permet pas de parler d'obstruction, puisque le Gouvernement dispose de tous les moyens nécessaires pour faire voter ses textes. Qu'il y ait un ralentissement de la discussion, c'est vrai, et nous nous en réjouissons. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) Après tout, la démocratie américaine – pourquoi ne pas s'y référer, puisque M. Besson parlait de « Sarkozy l'Américain » ? – autorise les parlementaires à s'exprimer longuement, non pas pour bloquer les débats, mais pour les ralentir. Nous utilisons, nous aussi, tous les moyens dont nous disposons pour faire durer la discussion.