Le débat autour de ce texte date de l'été dernier, à l'époque de la révision constitutionnelle. Cette révision a suscité des désaccords entre nous, y compris sur l'un des points du présent texte : la restriction du droit d'amendement, qui est une atteinte aux droits des parlementaires. Ce texte mérite d'être débattu devant le peuple français, dont les droits sont mis en cause dès lors que leurs représentants, les parlementaires, ne peuvent plus défendre leurs convictions en leur âme et conscience. En effet, si les amendements pourront toujours être déposés et même votés, ils ne pourront plus être défendus. Or aucune démocratie ne peut vivre sans défense de ses idées. Nous ne sommes pas élus pour, tels des automates, lever la main pour ou contre un texte, mais bien plutôt pour défendre des idées.