Gilles Carrez espérait m'avoir convaincu. Je suis désolé de lui répondre que je ne l'ai pas été, et ce pour une raison simple : comme je l'ai dit tout à l'heure, les emplois dont il s'agit ici ne sont pas des emplois à temps plein qui ne concerneraient qu'une personne ayant un employeur. La structure même de ces emplois, c'est 2,3 employeurs pour un salarié.
Il a été dit que la mesure proposée ne concernerait que 3 % des 4 millions d'employeurs. Mais s'il y a ne serait-ce que 100 000 ou 120 000 employeurs susceptibles d'embaucher quelqu'un ou de le payer davantage, l'impact sur l'emploi sera important et immédiat.
Notre collègue Cahuzac a dit que personne n'avait supprimé le dispositif. C'est vrai, mais Didier Migaud a rappelé que, lorsque le plafond a été considérablement augmenté, l'opposition de l'époque l'a attaqué. Or, c'est à ce moment-là que nous avons constaté un effet massif en termes d'embauche et de régularisation du travail au noir. C'est pourquoi je suis parfaitement d'accord avec Hervé Mariton : en cette affaire, il ne faut surtout pas avoir de complexes, bien au contraire, car il s'agit de favoriser l'emploi.
Je ne souscris pas du tout, en revanche, à l'idée qu'il existerait un effet d'aubaine, et je suis donc en désaccord total avec ce qu'ont dit Jérôme Cahuzac et Gilles Carrez. J'en discutais tout à l'heure avec Jérôme Chartier, et nous en avons beaucoup parlé en commission des finances.
Vous semblez oublier que le SMIC a été augmenté à de nombreuses reprises, et que les particuliers employeurs ont eu à subir ces augmentations. (Exclamations sur les bancs SRC et GDR.)