Certainement : M. Leonetti m'entraînait sur d'autres terrains…
Ainsi que le disait M. le ministre, cette affaire a donc défrayé la chronique. Et pour cause : elle défie la morale. Madame la ministre, qui avez été au coeur de cette affaire dans des conditions dont la commission des finances a eu l'occasion de discuter, vous savez combien elle a été contestée – de même que le fait d'avoir vous-même donné instructions aux hauts fonctionnaires vous représentant de donner aval à l'arrangement dans son ensemble. Certains en ont conclu, à tort ou à raison, que celui-ci était la somme de plusieurs petits arrangements – hypothèse à laquelle la présence récente de l'intéressé dans la cour de l'Élysée a donné quelque crédit.
Loin de proposer une fiscalité à la carte, M. de Courson nous soumet un principe clair et moralisant. Comment justifiez-vous que l'on accorde à quelqu'un dont la morale reste à démontrer un préjudice moral de 45 millions d'euros, alors que la veuve d'un ouvrier mort de l'amiante n'en reçoit que 30 000 ? Il ne suffit pas de parler de morale. Vous avez là l'occasion d'aider le Président de la République à agir conformément à ses paroles, ce qu'il n'a pas fait pour les parachutes dorés.