L'amendement n° 46 présente à mes yeux une très forte valeur symbolique. En effet, dans le cadre du rapport que j'ai remis au Premier ministre sur l'hébergement d'urgence, je me suis aperçu que beaucoup de jeunes mères sortant de maternité avec leur bébé n'étaient pas automatiquement accueillies dans des centres maternels par les départements, chacun d'entre eux ayant sa propre politique et ses propres critères d'accueil. Cet amendement vise donc à harmoniser les critères d'hébergement en précisant que le fait d'être sans domicile suffit à attester du « besoin de soutien » justifiant la prise en charge pour que ces mères soient automatiquement prises en compte par les départements à leur sortie de la maternité. En effet, il n'est pas normal que, dans un département comme le mien ou comme Paris, autant de mères sortant de la maternité avec leur enfant soient hébergées par le pôle famille du 115, dans des CHU, des CHRS ou des hôtels, alors que leur place est dans des centres maternels.
J'en profite pour évoquer un amendement visant à créer des maisons parentales, qui m'a été refusé au motif qu'il augmenterait sensiblement, mais facultativement, les missions, donc les financements éventuels, des départements qui s'engageraient dans cette voie. Dans le XIXe arrondissement, j'ai visité une association exemplaire en la matière puisqu'elle accueille non seulement la mère sortant de maternité avec son enfant, mais aussi le père, pour que ces jeunes couples dont la situation est fragile ne soient pas séparés. Je souhaite, madame la ministre, que vous repreniez cette idée afin de suggérer aux départements – il ne s'agit pas de les y obliger – de créer des maisons parentales à coté des maisons maternelles.