Mais si, c'est le sujet. Nous débattons d'un texte qui porte sur le développement durable, me semble-t-il.
Par ailleurs, nous déplorons la non-prise en compte d'un volet social qui aurait permis que le développement durable ne se fasse pas sur le dos des plus pauvres, et ce au motif que seules la taxe ou la punition serait le moyen d'obtenir la vertu. C'est un sujet lourd que nous rappellerons tout au long du débat, car la dimension sociale doit être au coeur de la transformation des mentalités, sans laisser au bord du chemin ceux qui n'auraient pas les moyens d'être vertueux parce que l'on exigerait d'eux de payer toujours plus pour le devenir.
Monsieur le ministre d'État, vous n'y êtes pas pour grand-chose, mais il faut bien constater le démantèlement continu des bases de notre cohésion sociale ; la privatisation de La Poste, la restriction du financement des collectivités locales, les disparitions de gendarmeries, et il y a aussi la situation des hôpitaux (Exclamations sur les bancs du groupe UMP), la diminution de l'enseignement dans nos écoles. Si vous vous demandez pourquoi j'en parle, je vous rappelle que le développement durable consiste aussi à avoir des réponses de proximité pour ne pas multiplier les déplacements. Or quand vous êtes en train de déménager le territoire, vous faites l'inverse ! (« Très juste ! » et applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)
Autre élément à prendre en compte : l'absence de garanties durables sur les financements annoncés.
Enfin, je terminerai en évoquant l'énorme liste d'amendements déposés par le groupe UMP. Je rappelle que nous n'avons déposé que 20 % du total des amendements, le reste provenant quasi exclusivement de l'UMP.