Au reste, fallait-il voter le Grenelle 1, 2 ou 3 ? Nous avons demandé ce Grenelle 1, mais souvenons-nous que trente-trois comités opérationnels sont encore au travail. Vingt-trois codes seront touchés par les mesures proposées, qui correspondent à plus d'une dizaine de lois non codifiées. Tout cela doit encore être parfait, nous le comprenons et nous serons, nous aussi, attentifs à la suite du processus.
Mais cette volonté politique est absolument essentielle. Il faut que nous l'affichions maintenant, d'autant plus que nous présidons l'Europe. Dans ce contexte, le projet de loi me semble avoir aujourd'hui tout son sens.
Pour résumer, monsieur Tourtelier, après avoir dit que vous aviez apprécié la méthode suivie, justifié la création d'un grand ministère et reconnu l'urgence des mesures à prendre, vous avez parlé de scepticisme, d'effets d'annonce et de manque de confiance. Mais nous, nous avons confiance. Nous allons donc nous engager pleinement derrière le ministre et les secrétaires d'État pour ce projet de loi d'affirmation. Lisez l'article 43 relatif à la gouvernance : il s'agit de « construire une nouvelle économie conciliant protection de l'environnement, progrès social et croissance économique […] ». C'est bien pour aller dans ce sens que nous allons suivre le Gouvernement, et que nous ne voterons pas l'exception d'irrecevabilité. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP.)