Et on continuerait à protéger les plus riches par le bouclier fiscal ? La justice sociale est indispensable pour résoudre les questions écologiques.
Et puisque nous sommes dans les moyens que doit se donner l'État pour pouvoir mener des politiques, en particulier dans le domaine de l'environnement, il faut réfléchir à une fiscalité qui abandonne les références idéologiques néolibérales – moins d'État-moins d'impôt –, aujourd'hui à bout de souffle, car elles ne permettent pas de répondre aux crises financières, économiques, sociales ou environnementales.
Moins d'État ? Pourtant, on sait qu'il n'y aura de vraies avancées écologiques que sur la base de régulations publiques fortes, d'abord par la norme – nous en reparlerons pour le Grenelle 2, s'il émerge –, ensuite par la taxation et la fiscalité – j'y reviendrai –, mais aussi par le marché, à condition qu'il soit régulé.
Même le Président de la République l'a déclaré à Toulon : « L'idée de la toute-puissance du marché qui ne devait être contrarié par aucune règle, par aucune intervention politique, était une idée folle. » Faute avouée est-elle à moitié pardonnée ? Il faudrait alors revenir en urgence sur la déréglementation du marché du travail menée depuis 2002, qui n'empêche pas le chômage de repartir à la hausse. J'attends avec impatience la prochaine déclaration du Président…