Mesdames et messieurs les députés, il est normal qu'en ces temps de turbulence financière on confronte, quasiment par réflexe, l'écologie et l'économie. Or, elles n'ont pas à être confrontées, tant elles sont liées dans cette crise. Comment ne pas intégrer la question de la raréfaction des ressources naturelles, les tensions sur les marchés agricoles, l'augmentation inexorable du cours du pétrole dans cet ensemble, dans cette mutation ?
Le projet de loi Grenelle apporte les outils de cette transition, c'est la voie d'une nouvelle compétitivité. Il y a encore vingt ans, peut-être moins, les politiques environnementales étaient vécues comme un luxe, un ornement annexe en cas de budget positif : on ne pensait à l'environnement que lorsqu'il restait un peu d'argent. Chacun a désormais compris que les politiques environnementales ne sont plus à vivre comme des contraintes, mais comme des solutions dans la redéfinition de notre système, un système en crise.
C'est pourquoi, devant de tels enjeux, avec Jean-Louis Borloo, avec Dominique Bussereau et Hubert Falco, nous formulons le voeu que ce projet de loi puisse être débattu dans l'esprit du Grenelle de l'environnement et, pourquoi pas, adopté à l'unanimité (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
(M. Marc Le Fur remplace M. Bernard Accoyer au fauteuil de la présidence)