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Intervention de Nathalie Kosciusko-Morizet

Réunion du 8 octobre 2008 à 15h00
Grenelle de l'environnement

Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d'état chargée de l'écologie :

Monsieur le président, mesdames, messieurs les députés, je veux d'abord m'associer aux remerciements formulés à l'instant par Jean-Louis Borloo pour le travail accompli ces dernières semaines par la commission des affaires économiques, son président, Patrick Ollier, son rapporteur, Christian Jacob, et l'ensemble de ses membres. À la phase de co-élaboration a naturellement succédé une phase de co-production entre l'exécutif et le législatif, destinée à donner une traduction juridique et normative aux conclusions des parties au Grenelle de l'environnement. Nous sommes ainsi fidèles à l'esprit de la réforme constitutionnelle votée cet été.

Je tiens à remercier plus particulièrement tous les parlementaires qui ont pris part au Grenelle lui-même, au groupe de suivi et aux chantiers opérationnels. Certains d'entre eux ont consacré, dans une grande discrétion, beaucoup de temps à ces travaux qui trouvent aujourd'hui une part d'achèvement. Permettez-moi également de partager avec vous et avec tous ceux qui ont participé au Grenelle ce moment d'émotion.

Le Grenelle de l'environnement reflète un mouvement profond de la société, dont la première onde de choc fut le pacte écologique de Nicolas Hulot, lors de la campagne présidentielle. On peut parler, me semble-t-il, d'une « génération Grenelle » à propos de cette aventure humaine fondatrice, partagée par tous les élèves, les associations environnementales, les syndicats, les entreprises, l'État.

Cette onde de choc se propage aujourd'hui à l'ensemble de la société. Nous le constatons dans les rayons de nos magasins, dans les assiettes de nos enfants à l'école, dans notre industrie, dans nos voitures, dans notre quotidien : les Français veulent passer à l'action. Le Grenelle nous concerne tous.

Les médias en ont pris la mesure : ainsi les magazines multiplient-ils les pages « Terre » ou « Planète », voire les numéros spéciaux consacrés à l'environnement. Ce mouvement de mobilisation, qui est une bonne chose, s'exprime aujourd'hui pleinement dans cette l'Assemblée nationale, qui sera une nouvelle fois le réceptacle et la caisse de résonance des nouvelles aspirations de la société, à un moment où les choses vont très vite, où les évolutions sont de plus en plus rapides. Au fond, on se situe au coeur même de la politique qui consiste à se situer au-devant de la société, à montrer la voie, à fixer un cadre dans lequel les acteurs peuvent ensuite s'engager.

Je crois sincèrement, comme d'ailleurs des millions de Français, qu'il n'y a aucune raison de redouter la mutation que nous nous apprêtons à mettre en oeuvre. Premièrement, parce que notre pays a déjà connu des mutations d'ampleur équivalente : je pense à l'industrialisation du début du xxe siècle, à l'après-guerre, mais aussi aux deux chocs pétroliers de 1973 et de 1979.

Deuxièmement, parce que la France est forte dans cette bataille économique qui s'annonce : forte de ses industries, forte de ses collectivités locales, forte de son dialogue social, mais aussi environnemental – puisque nous avons maintenant des « partenaires environnementaux » dont nous institutionnalisons le rôle –, forte de ses ingénieurs et de ses chercheurs.

Enfin, nous n'avons aucune raison de craindre cette mutation parce qu'il vaut mieux être les premiers à déposer les brevets, à concevoir les produits de demain, à être autonomes en énergie, à développer les solutions que nous pourrons ensuite exporter.

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