…consacré aux marges de fluctuation monétaire, certes, mais aussi à la supervision du système financier et surtout à la fin de produits d'innovation financière tels que certains fonds hors tout contrôle. Il n'y aura de conférence internationale digne de ce nom que celle qui mettra en cause les paradis fiscaux et l'ensemble des fonds qui échappent à tout contrôle, à toute intervention. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)
Cependant, au-delà de cette conférence, il y a urgence à agir dès maintenant, et d'abord au niveau européen. Les États-Unis ont, non sans mal, adopté le plan Paulson. Qu'a fait l'Europe ? Des réunions, certes utiles, mais bien insuffisantes. Songez qu'il fallut plusieurs jours pour enfin décider que la même règle s'appliquerait à la garantie des dépôts partout en Europe – même si, dès le lendemain, certains pays s'en débarrassèrent pour fixer une garantie illimitée. Songez qu'il fallut de nombreuses réunions, jusqu'à ce matin encore, pour sauver le système bancaire dans tel ou tel pays – et sans aucune concertation européenne, encore ! Aujourd'hui même, nous apprenons que les Britanniques vont consacrer cinquante milliards d'euros au sauvetage de leurs principales banques, alors même qu'un plan de sauvetage de l'ensemble du système bancaire européen a été refusé. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)
Autre exemple : après le sommet du G4, on proclamait que le pacte de stabilité serait assoupli, alors même que l'on n'évoquait que la simple application des traités existants !
Aucune de ces réactions n'est à la hauteur de la situation. Nous faisons trois propositions. (« Ah ! » sur les bancs du groupe UMP.) La première concerne la solvabilité des banques : oui, un plan européen de sauvetage du système bancaire est nécessaire !