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Intervention de Gilles Carrez

Réunion du 8 octobre 2008 à 15h00
Déclaration du gouvernement sur la crise financière et bancaire et débat sur cette déclaration

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Carrez :

Le cap budgétaire que vous nous avez fixé, monsieur le ministre des comptes publics, est le bon. Dans la tempête, il faut le maintenir : maîtrise régulière et raisonnable de la dépense publique, protection des recettes, poursuite de la trajectoire de redressement de nos comptes publics. Mais, dans la crise, il faut savoir faire preuve de solidarité et d'équité. C'est la priorité du Gouvernement et de la majorité. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

Nous avons discuté, cette nuit, du revenu de solidarité active, qui s'appliquera dès le 1er juillet prochain. C'est un dispositif économique et social d'une efficacité exceptionnelle en période de crise. Une étape décisive dans l'équité fiscale va être franchie avec le plafonnement des niches fiscales, problème qu'aucune majorité, qu'aucun gouvernement n'avait osé prendre à bras-le-corps au cours des vingt dernières années. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.)

Autre manifestation d'équité : les parachutes dorés et les rémunérations aberrantes seront proscrits pour les dirigeants d'entreprises qui ont échoué. (Exclamations prolongées sur les bancs des groupes SRC et GDR.) Un premier exemple vient d'en être donné à l'occasion du plan de sauvetage de Dexia.

Quelles sont les marges d'intervention des pouvoirs publics sur la politique financière ? À court terme, nous devrons sécuriser les établissements en difficulté, tout faire pour rétablir les liquidités et, en particulier, la liquidité interbancaire, faire pression auprès de la BCE pour qu'elle abaisse rapidement ses taux. Grâce à vous, monsieur le Premier ministre, nous avons obtenu cela il y a quelques heures. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP. – Exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR.)

À moyen terme, il faudra mettre en oeuvre des mécanismes de régulation financière comme il en existe avec l'Organisation mondiale du commerce, revoir la chaîne de supervision – agences de notation, normes comptables, nature des produits financiers – en recherchant transparence et traçabilité du risque. (Mêmes mouvements.)

Depuis plusieurs semaines, la France propose toutes ces pistes et elle est de plus en plus entendue grâce à l'action énergique du Président de la République. Retour de la confiance, sécurisation des Français, ménages et entreprises, interventions économiques fortes et ciblées, solidarité, justice sociale et fiscale : la majorité et le groupe UMP approuvent vos objectifs et votre stratégie.

Nous ne regrettons qu'une chose : l'absence totale de propositions de l'opposition (Vives exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR) qui s'en tient à un discours idéologique déconnecté des réalités. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.) Quand on est socialiste, il faut être en poste à Washington pour faire des propositions, qui, d'ailleurs, ne font que conforter celles du Gouvernement. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP. – Exclamations prolongées sur les bancs du groupe SRC.)

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