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Intervention de Nicolas Perruchot

Réunion du 8 octobre 2008 à 15h00
Déclaration du gouvernement sur la crise financière et bancaire et débat sur cette déclaration

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Perruchot :

Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, mesdames et messieurs les ministres, mes chers collègues, avant toute chose, le groupe Nouveau Centre salue la tenue d'un débat parlementaire, aujourd'hui, sur la crise financière internationale, débat que nous avons appelé de nos voeux lors de nos journées parlementaires. La raison en est, tout simplement, que nous sommes attachés aux droits du Parlement et à la nécessité d'une cohésion nationale dans cette situation.

Ce débat ne peut être utile que s'il apporte des pistes et des solutions pour sortir de la crise et retrouver le chemin d'une croissance durable. Quelques mots, d'abord, sur la triple crise qui nous a conduits à la situation actuelle. Tout commence avec la crise financière qui a éclaté aux États-Unis pendant l'été 2007. Saisissante par son ampleur et sa rapidité de contagion, elle a touché la sphère financière mondiale. Crise de liquidité au début, elle devint bientôt une crise de solvabilité résultant notamment de l'attribution de crédits immobiliers inconsidérés à des opérateurs potentiellement insolvables. Enfin, depuis la fin du mois de septembre, nous sommes entrés dans la troisième phase, celle de la crise bancaire, avec la nationalisation de Fortis, le sauvetage de Dexia, le plan Paulson ou encore la garantie publique illimitée sur les dépôts des épargnants annoncée en Allemagne.

Afin de rétablir la confiance et de retrouver le chemin d'une croissance durable, le Nouveau Centre propose une série de mesures. Les premières d'entre elles doivent avoir trait aux modalités d'intervention, que nous souhaitons économiquement viables et socialement justes. En théorie, il y a quatre modalités d'intervention possibles, mais trois d'entre elles sont à exclure. La première consiste en l'extraction des actifs illiquides : c'est ce que l'on appelle la structure de cantonnement, mise en oeuvre avec le Crédit lyonnais ou le plan Paulson. Les effets en sont toujours dévastateurs. La seconde est le laissez-passer, qui consiste à ne rien faire, et la troisième, celle du « sauve-qui-peut », est irlandaise : elle consiste à garantir les banques à hauteur de montants très supérieurs au PIB de ce pays.

En pratique, seule la méthode consistant à intervenir de manière temporaire dans le capital des structures financières en difficulté, comme dans le cas de Dexia, est économiquement viable : c'est pourquoi nous la soutenons.

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