Que faire pour protéger nos concitoyens de la tourmente et restaurer durablement le fonctionnement l'économie et du secteur financier ? Nous avons des propositions. Il faut que le pouvoir politique reprenne l'initiative et joue son rôle en commençant par fermer les bourses, durant une semaine au moins, pour calmer le jeu. Il faut par ailleurs mettre fin à l'indépendance de la Banque centrale européenne et des banques centrales pour les soumettre aux orientations politiques des autorités démocratiquement élues par les peuples. À l'inverse de ce que disait M. Fillon, il ne faut pas attendre des signaux, comme Soeur Anne scrutant l'horizon, pour attendre de savoir ce que M. Trichet aura décidé : c'est au contraire au pouvoir politique d'envoyer les signaux ! (Applaudissements sur plusieurs bancs des groupes GDR et SRC.)
Un pôle financier public et semi-public, notamment avec la Caisse des dépôts, la Banque postale et la Caisse nationale de prévoyance, doit être créé et chargé de soutenir l'investissement productif créateur d'emplois et de servir l'intérêt général. Ce pôle pourra se renforcer avec des établissements financiers en difficulté rachetés par l'État. Il aura notamment pour mission de garantir l'accès à des crédits à faible taux pour permettre aux entreprises de développer la recherche, l'emploi et l'investissement productif.
Les participations de l'État dans les entreprises doivent être gérées par une agence, via la définition transparente d'une politique de l'État actionnaire conforme à l'intérêt national, et ce sous le contrôle régulier du Parlement, avec un débat public annuel dans chaque assemblée suivi d'un vote. Ce matin, nous avons auditionné Carlos Ghosn, le président de Renault.