Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, madame et messieurs les ministres, d'après Nicolas Sarkozy et Christine Lagarde, on pourrait croire que la crise est récente et d'une ampleur inattendue.
Pourtant, cela est faux ! Dès le 8 février 2007, la banque HSBC inscrivait dans ses comptes une provision de dix milliards d'euros pour créances immobilières douteuses, parce que le risque était majeur et évident. Oui, monsieur le Premier ministre, il s'agit d'une crise majeure du capitalisme, votre système ! (Applaudissements sur les bancs du groupe GDR. – Protestations sur les bancs du groupe UMP.)
À cette époque, en 2007, le candidat Nicolas Sarkozy déclarait dans son programme : « Si le recours à l'hypothèque était plus facile, les banques se focaliseraient moins sur la capacité personnelle de remboursement de l'emprunteur et plus sur la valeur du bien hypothéqué. »