Sur ces questions, vous le savez, mesdames, messieurs les députés, la France a longtemps eu un discours isolé, considéré même comme « décalé » par certains ; mais, aujourd'hui, tous s'accordent sur la nécessité d'évoluer.
Lors du G4, nous nous sommes également mis d'accord pour revoir les modes de rémunération des dirigeants et des opérateurs sur les marchés. Pendant des années, les équipes qui ont fabriqué des véhicules de titrisation ont reçu des bonus immédiats, calculés sur le gain espéré, lequel était d'ailleurs immédiatement comptabilisé dans sa totalité. Dès lors, quel intérêt avaient-ils à s'assurer que ce gain se matérialiserait effectivement dans la durée ? C'est pourquoi, à l'avenir, les modes de rémunération devront faire partie intégrante de la surveillance prudentielle. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP et sur plusieurs bancs du groupe NC.) Ces principes de bon sens, qui n'auraient jamais dû être perdus de vue, sont désormais consensuels en Europe. Je crois que l'on peut dire que ce qui a été obtenu samedi par le Président de la République est tout à l'honneur de notre pays. (Applaudissements sur de nombreux bancs du groupe UMP.)