Monsieur le président, madame la ministre, monsieur le président de la commission des finances, je voudrais d'abord revenir sur les circonstances qui nous ont conduits à une suspension de séance.
Madame la ministre, vous évoquez le caractère technique de certaines questions. Mais je vous rappelle que vous siégez sur les bancs du Gouvernement, et non sur ceux de ses conseillers. Vous faites de la politique, et s'il en était besoin, votre projet en est la preuve : le rapport entre ce que vous donnez, d'un côté aux plus riches, de l'autre aux plus pauvres, est de 1 à 600. Votre propos ne se situe donc pas dans un registre technique, mais bien dans un registre politique, éthique et moral. À moins, madame la ministre, de ne voir qu'une différence d'ordre technique entre ceux qui se bâfrent au Fouquet's et ceux qui se rendent aux Restaurants du Coeur. La différence est, à mon sens, tout autre – encore que, je l'avoue, mon appréciation ne soit fondée que sur la fréquentation des seconds. (Exclamations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)