Avec des exigences certes, mais des exigences supportables, conjuguant solidarité et activité. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire et du groupe Nouveau Centre.)
Avant de vous présenter les dispositions qui vous sont soumises à travers les articles 8 à 11 de ce projet de loi, permettez-moi de revenir sur la genèse du revenu de solidarité active. Il est le fruit des travaux d'une commission qui réunissait des représentants des associations de lutte contre l'exclusion, des associations familiales et des partenaires sociaux, en particulier de l'ensemble des syndicats, ainsi que des élus – notamment deux députés, Paulette Guinchard et Laurent Wauquiez – des économistes et des sociologues. Cette commission, qui avait pour objectif de proposer des pistes pour réduire le nombre d'enfants pauvres, a d'emblée considéré, il y a deux ans, que le travail devait être au centre d'une politique efficace de lutte contre la pauvreté.
Au cours des trente dernières années, la pauvreté, nous disent les instituts statistiques, a diminué de manière très sensible. Mais cette évolution favorable cache deux tendances contradictoires : d'un côté, une diminution de la pauvreté chez les personnes âgées de plus de soixante ans, grâce à la montée en charge des systèmes de retraites…