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Intervention de Chantal Brunel

Réunion du 15 juillet 2009 à 21h30
Formation professionnelle tout au long de la vie — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChantal Brunel :

Avec ses 27 milliards d'euros de budget – ou plutôt 23 milliards, si l'on se réfère à la somme des chiffres que vous avez cités, monsieur le secrétaire d'État –, ses plus de 50 000 organismes de formation, ses 7 millions de bénéficiaires annuels, et ses dizaines de milliers de professeurs, la formation professionnelle constitue l'un des chantiers les plus importants pour les emplois de demain. Et pourtant, chaque année, entre 250 000 et 500 000 offres d'emploi demeurent non pourvues, faute de candidats ayant les compétences requises. Encore trop souvent, des entreprises envoient leurs salariés en formation par obligation administrative ou fiscale, sans contrôle réel des acquis de la formation. Parfois, les petites entreprises ne les envoient pas, car l'absence d'un salarié parti en formation coûte cher et pose souvent un problème de continuité de l'activité. Dans les PME un peu plus importantes, certains chefs d'entreprises sont réticents à faire bénéficier leurs employés d'une formation, redoutant que ceux-ci ne leur réclament ensuite une augmentation ou une promotion. (« Quel toupet ! » sur plusieurs bancs du groupe SRC.)

On peut également s'interroger sur le sérieux de certaines formations, dont l'intitulé peut surprendre : coaching à cheval pour 3 000 euros les deux jours, stages de conception de jeux vidéos et formations low cost, dont la qualité n'est pas assurée.

Face à ces difficultés, le projet de loi relatif à la formation professionnelle tout au long de la vie repose sur une volonté clairement affichée, que M. le secrétaire d'État et les rapporteurs ont rappelée et qui se décline selon trois directions : réduire les inégalités d'accès et accroître l'employabilité ; recentrer la formation sur les personnes qui en ont le plus besoin ; accroître la transparence financière des circuits de formation.

La diminution du nombre des OPCA permettra, en ce sens, de simplifier la tuyauterie financière d'une complexité effarante qui régit actuellement la collecte des fonds, et de réduire les dérives et les frais de gestion. Je rappelle que chaque année, les frais de fonctionnement des OPCA représentent environ 9,9 % de la collecte, soit 600 millions d'euros.

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