Monsieur le président, monsieur le secrétaire d'État, monsieur le président de la commission, messieurs les rapporteurs, mes chers collègues, dans un contexte socio-économique difficile et incertain, fait de mutations technologiques, d'internationalisation des économies et de précarisation de l'emploi, la rénovation de notre système de formation professionnelle est devenue une préoccupation majeure. L'ancien modèle, qui consistait à fonder l'ensemble de sa carrière sur une formation initiale, n'est plus satisfaisant. Les attentes du monde du travail, en termes d'adaptation aux évolutions du marché de l'emploi et de la formation professionnelle tout au long de la vie, sont devenues une réalité incontournable.
Les réponses apportées par la loi Fillon du 4 mai 2004 ont marqué une étape déterminante en matière de justice sociale et d'efficacité économique. Le droit individuel à la formation pour l'ensemble des salariés, le contrat de professionnalisation et l'amélioration du recours à l'apprentissage sont désormais reconnus par les entreprises comme des éléments essentiels de leur compétitivité et de leur développement, et il faut nous en féliciter.
Aujourd'hui, un nouveau volet de réforme de la formation professionnelle est nécessaire, afin de corriger des dysfonctionnements connus et récurrents. Il s'agit d'un enjeu national de première importance. Beaucoup de choses ont été dites, notamment par nos deux excellents rapporteurs ; je concentrerai donc mon propos sur le plan régional de développement des formations.
En matière de formation professionnelle, les régions ont vu leurs compétences s'accroître considérablement et le plan régional de développement des formations professionnelles constitue aujourd'hui un instrument majeur de programmation mis à leur disposition. (« Ah ! » sur les bancs du groupe SRC.)