Si, mon cher collègue !
De plus, la dynamique de la formation continue ne peut se construire sur la seule logique d'un achat individuel de formation, qui constitue pourtant la tonalité de votre texte. Je ne nie pas qu'il faille aider les individus à construire un projet personnalisé et à trouver dans l'offre une réponse adaptée à leurs attentes, mais, pour dépasser les blocages sociaux et culturels évoqués plus haut, pour réinitier à l'acte de formation ceux qui ont tiré un trait sur les apprentissages après l'école et ouvrir l'appétit des plus éloignés d'une demande de formation, il est nécessaire d'en faire un projet social collectif clairement exprimé et porté, dans les quartiers, dans les territoires et dans les entreprises.
La création d'un service public d'orientation peut certes permettre de répondre à une demande individuelle en la mettant en relation avec une offre, mais l'accès à la formation professionnelle tout au long de la vie exige une politique publique plus offensive et plus imaginative que la simple réorganisation d'un marché de la formation et des circuits de financement.
Il est nécessaire de réaffirmer que la formation ne peut se réduire à une mise en concurrence des produits ou des prestataires de formation.
Telles sont, monsieur le secrétaire d'État, mes chers collègues, les conditions de réussite qui me semblent manquer dans ce texte. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)