L'offre de formations professionnelles destinées aux jeunes est désormais insuffisante au regard des besoins ; c'est un constat récurrent et généralement partagé. Seuls 8 % des jeunes qui obtiennent un contrat de travail accèdent à l'alternance. Là aussi, il faut ouvrir un débat.
La question des ressources, monsieur le secrétaire d'État, mes chers collègues, est aussi très importante dans la réussite d'un parcours d'insertion, particulièrement pour les jeunes en situation de précarité. Dans le Livre vert, Martin Hirsch, par certaines recommandations et réflexions, pose parfaitement la question. Un jeune a besoin d'être accompagné, mais il a aussi besoin de vivre car les difficultés matérielles qu'il subit sont aussi celles de sa famille. C'est un sujet à approfondir.
Le 8 avril dernier, le conseil d'orientation pour l'emploi soulignait que les personnes ayant quitté le système scolaire sans qualification devaient pouvoir acquérir au minimum des savoirs de base autour de leur vie professionnelle. Tel est bien l'objectif que nous nous visons les uns et les autres et auquel vous êtes attentif, monsieur le secrétaire d'État.
Ce matin, vous avez réuni une dizaine de maires autour du thème de la mobilisation pour l'emploi des jeunes, dans le cadre des grands chantiers que vous avez ouverts. Parmi eux, figure l'apprentissage qui illustre l'efficacité de l'alternance. L'alternance n'est autre, en effet, que l'apprentissage d'un métier à travers la formation et le travail. L'accompagnement est ici essentiel, au même titre que le tutorat, repris dans le projet de loi.
Vous avez encore évoqué, à cette occasion, les contrats et les passerelles qui permettent d'accueillir les jeunes dans les collectivités, à condition, bien sûr, que la qualification qu'ils ont déjà acquise ou qu'ils sont sur le point d'acquérir trouve place dans la vie de l'entreprise.
Si la formation professionnelle est indispensable tout au long de la vie, faisons en sorte que la formation initiale soit la meilleure possible pour que les jeunes partent avec des qualifications, des objectifs, des missions d'avenir.
Je terminerai par cette citation de Victor Hugo : « Chaque enfant qu'on enseigne est un homme qu'on gagne ». À tout moment de la vie, la formation qu'on dispense donne à l'homme sa raison d'exister. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)