… puis ministre du travail et de la sécurité sociale, instituait par décret l'Association nationale interprofessionnelle pour la formation rationnelle de la main d'oeuvre, qui devait devenir l'Association pour la formation professionnelle des adultes en 1964.
S'inspirant du programme du Conseil national de la Résistance, cette initiative répondait en particulier au besoin urgent de former les salariés du bâtiment engagés dans la reconstruction du pays. À l'époque, lorsqu'on parlait du Conseil national de la Résistance, c'était pour en appliquer le programme, non pour l'invoquer et l'utiliser comme alibi, comme cache sexe, pour mener une politique dévitalisant justement l'héritage de cette époque prestigieuse de l'histoire de notre pays.
Depuis, l'AFPA s'est adaptée pour répondre aux besoins des populations les plus en difficulté et s'est organisée sur tout le territoire français. Présente dans toutes les régions, elle compte aujourd'hui 11 300 salariés, tous nécessaires à l'accueil des stagiaires, dont 5 000 formateurs, 800 psychologues du travail, 700 ingénieurs en formation et 600 personnes réparties dans les différents secteurs de l'hébergement, de la restauration, etc., jusqu'à la médecine du travail. Je suis persuadé, monsieur le secrétaire d'État, mes chers collègues que si nous interrogeons chacun d'entre vous, individuellement, la main sur le coeur et avec des trémolos dans la voix, vous décerneriez des lauriers à l'AFPA. Pourtant, un certain nombre d'entre vous, sans état d'âme s'apprêtent à la crucifier.