Dans la mesure où le texte a cette ambition de les aider à mieux résister à la crise, l'objectif de mettre en place une véritable sécurité sociale professionnelle est encore plus fort qu'au départ. Or, encore une fois, on a le sentiment que le rendez-vous a été manqué. Je ne conteste pas que des évolutions notables ont pu être adoptées en commission, comme l'ouverture du fonds de sécurisation des parcours professionnels aux salariés à temps partiel, ou l'adoption d'un certain nombre de mesures ciblées pour les jeunes, même si elles semblent bien limitées au regard des enjeux.
Toutefois ce texte aurait dû être plus ambitieux sur la sécurité sociale professionnelle. De quoi s'agit-il ?
Sans vouloir reprendre des exemples étrangers, dont aucun n'est évidemment transposable tel quel dans notre pays, ce qui a été mis en oeuvre en Scandinavie montre que la sécurité sociale professionnelle repose sur quatre piliers. Or dans votre dispositif, ils me semblent bien fragiles.
Le premier, c'est la construction d'un parcours professionnel dès l'entrée dans la vie active. Ce parcours commence dès la formation initiale : c'est pour cela que la question des jeunes est aussi décisive.