Elle redoute la tournure que pourrait prendre le débat lors de la venue du Président de la République. Comment réagir aux sifflets, aux invectives ? Faudrait-il rester silencieux ? Pourrait-on débattre en sa présence ? Devrait-on le faire hors sa présence ? Je l'ai dit tout à l'heure, débattre hors la présence du Président reviendrait à infantiliser le Parlement. Ce serait comme de dire à des enfants : « maintenant que les choses sérieuses sont terminées, vous pouvez débattre entre vous ». C'est proprement humiliant pour le Parlement. (« Oh ! » sur plusieurs bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)
Quant aux réactions que pourrait susciter chez les parlementaires le Président de la République pendant qu'il s'exprime, on sait très bien qu'il n'y a aucun risque avec Nicolas Sarkozy : il ne donne jamais dans la polémique, l'agressivité ou la provocation, jamais. (Rires sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche. – Exclamations sur plusieurs bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.) Il emploie toujours un ton très consensuel, très apaisé, très rassembleur. Mais nous pensons à ses successeurs.