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Intervention de Marisol Touraine

Réunion du 6 janvier 2009 à 9h30
Questions orales sans débat — Effectifs des réseaux d'aide spécialisée aux enfants en difficulté en indre-et-loire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarisol Touraine :

Je souhaite interroger le Gouvernement sur les conséquences de sa politique de l'éducation dans mon département d'Indre-et-Loire. Nous constatons que cette politique, de manière générale, ne répond pas aux besoins des élèves et des familles en termes d'accompagnement scolaire et parascolaire puisqu'elle apparaît purement comptable. Le Gouvernement semble en effet oublier que, pour faire face aux difficultés de certains élèves et pour lutter contre les inégalités, des politiques spécifiques sont nécessaires. De ce point de vue, les réseaux d'aide spécialisée – les RASED – et les associations d'éducation populaire jouent un rôle fondamental, en particulier auprès des enfants les plus éloignés du système. Or la politique du Gouvernement remet en cause les moyens affectés à ces structures d'aide. En Indre-et-Loire, plus de trente postes de RASED seront ainsi supprimés sur les 141 qui existent actuellement et, à l'échelle de l'académie d'Orléans-Tours, près de 6 000 élèves en difficulté risquent de se voir privés d'un soutien spécialisé alors même que ces dispositifs ont largement fait leurs preuves. De surcroît, la réduction des moyens accordés à l'éducation populaire annoncée par le Gouvernement risque d'aboutir en Indre-et-Loire à la disparition des actions éducatives scolaires qui bénéficient à plus de 43 000 jeunes, des actions d'éducation à la citoyenneté, à l'environnement et au développement durable auxquelles près de 10 000 élèves participent et des actions culturelles et scientifiques auprès de plus de 53 000 jeunes.

Il ne s'agit pas, contrairement à ce qui est souvent dit, de se limiter à réclamer plus de moyens mais de demander que ceux-ci soient répartis en tenant compte des difficultés particulières que rencontrent des enfants issus de milieux sociaux connaissant des difficultés. Il convient ainsi de mettre l'accent sur l'orientation, sur l'accompagnement scolaire mais aussi social ainsi que sur l'action menée par les psychologues scolaires, les aides pédagogiques et les maîtres E et G.

Le collège Descartes, dans ma circonscription, dont 60 % des élèves sont issus de familles considérées comme défavorisées, ne dispose pas d'une assistance sociale qui lui soit propre. C'est celle du collège de Loches qui doit s'occuper de ces élèves alors qu'elle a en charge l'ensemble du secteur, soit six collèges et deux lycées, éloignés de dizaine de kilomètres. Un suivi social assuré dans ces conditions peut-il vraiment être efficace ?

Le collège Pablo-Neruda à Saint-Pierre-des-Corps, classé en zone d'éducation prioritaire, estime quant à lui à deux temps pleins les moyens humains nécessaires pour assurer la sécurité aux abords de l'établissement et dans son enceinte.

Enfin, le collège de Saint-Avertin, dont les élèves sont davantage issus des classes moyennes, ne dispose quant à lui d'une infirmière scolaire qu'un seul jour par semaine et d'aucune assistante sociale présente sur place.

Comment le Gouvernement entend-il rassurer les élèves, leurs parents, les enseignants et les associations d'éducation populaire d'Indre-et-Loire quant aux moyens qui seront attribués pour la mise en oeuvre de la politique de lutte contre les inégalités ?

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