Monsieur le secrétaire d'État chargé de l'aménagement du territoire, je voudrais une fois de plus appeler votre attention sur le financement de la branche nord de la route Centre-Europe-Atlantique, axe majeur du département de Saône-et-Loire. Depuis des années, la question de sa nécessaire – pour ne pas dire vitale – mise à deux fois deux voies est posée. Or la remise en cause du précédent contrat de plan État- région 2000-2006 par le gouvernement Raffarin a entraîné la suspension des travaux. Certes, le contrat de site Kodak a pris le relais mais, à ce jour, seuls les travaux Chalon-Montchanin sont financés – avec un retard de près de cinq ans, puisque la mise à deux fois deux voies ne devrait être effective que fin 2009.
Sur la portion Montchanin–Montceau-les-Mines, qui supporte la plus grande densité de circulation et présente la plus grande dangerosité, rien n'est programmé financièrement. Après Montceau, pour la branche sud en direction de Paray-le-Monial, l'hypothèse d'une mise en concession est étudiée au motif allégué d'accélérer les travaux. En effet, la privatisation des autoroutes a porté un coup fatal au financement de la modernisation de notre réseau routier.
Pourtant, la mise à deux fois deux voies de l'ensemble de la RCEA en Saône-et-Loire – branche nord et branche sud – n'est pas qu'une question de confort, mais représente un enjeu essentiel en termes de sécurité, quand on sait que l'on a déploré huit morts sur cet axe en 2008. Je rappelle également que le trafic sur la RCEA est d'environ 25 000 véhicules par jour, dont près de 25 % de poids lourds.
Lors de la présentation du plan de relance, le Président de la République a annoncé que des aides axées sur l'investissement, notamment en matière d'infrastructures, seraient débloquées. Trois projets autoroutiers vont d'ailleurs en bénéficier dès à présent.
Je demande à l'État de préciser sa position : y aura-t-il une concession entre Montceau-les-Mines et Paray-le-Monial, et les travaux restant à réaliser entre Montchanin et Paray-le-Monial pourront-ils enfin bénéficier, au titre du plan de relance, d'un financement à la hauteur des problèmes à résoudre ?